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APPEL A COMM. – 5ème Colloque Interdisciplinaire sur la Défaillance d’Entreprise

« L’échec entrepreneurial : prévenir, guérir, rebondir »

Université de Sherbrooke (Montréal) – 29 – 30 avril 2021 – Appel à communications

Prolongement de la date limite pour envoyer un résumé 

Calendrier

15 octobre 2020 15 novembre 2020 (date limite) : envoi des propositions de communication sous la forme d’un résumé d’environ 500 mots accompagné de trois à cinq mots clés et de(s) code(s) JEL.

15 novembre 2020 15 décembre 2020 : décision d’acceptation ou de refus

15 mars 2021  31 mars 2020 : envoi de la version finale

16 avril 2021 : fin des inscriptions

Inscription

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 avril 2021. Les frais d’inscription comprennent la mallette des conférenciers, les pause-café ainsi que les déjeuners. Ils s’appliquent à l’ensemble des participants qu’ils présentent ou non un article.

Montant des frais d’inscription :

Avant le 1er mars 2021 : 250 dollars canadiens (environ 160 euros)

Entre le 2 mars et le 16 avril 2021 : 320 dollars canadiens (environ 205 euros)

L’inscription en ligne (paiement en ligne, bon de commande) sera prochainement disponible sur le site du colloque https://cide2021.sciencesconf.org.

 

Tout(e) entrepreneur (e) sait qu’il(elle) devra faire face à des obstacles tout au long de son parcours de créateur, mais il n’en demeure pas moins que, pour chacun, l’objectif ultime est la réussite de son projet. Malgré les efforts et l’implication, il arrive cependant que l’échec soit au rendez-vous et, dans ce cas, il faut prendre une décision : repartir en cherchant de nouvelles opportunités ou s’arrêter. Dans les deux cas, les mêmes questions se posent : pourquoi cet échec? Est-il dû à des erreurs personnelles ou fait-il partie intégrante du cycle de vie des entrepreneurs et des entreprises? Constitue-t-il une étape vers la réussite le développement et l’innovation? Comment en sortir et éventuellement rebondir?

Partout dans le monde, l’échec entrepreneurial fait partie des risques encourus par les entreprises. Une théorie sur l’échec entrepreneurial, à proprement parler, n’existe pas, mais l’ampleur du phénomène et ses conséquences sur de nombreux acteurs économiques justifient les nombreux travaux scientifiques qui lui sont dédiés. Depuis quelques années, de nombreux chercheurs ont investigué cette thématique, en soulignant son importance dans le champ de l’entrepreneuriat et la nécessité de mieux la conceptualiser (Shepherd et al., 2016 ; Jenkins et Mckelvie, 2016; Khelil, 2016 ; Corner et al., 2017; Eberhart et al., 2017; Hsu et al., 2017; Shepherd et Patzelt, 2017 ; Brédart et Levratto, 2018 ; Eklund et al. 2018).

Ce phénomène n’est plus perçu comme étant un sujet sensible dont la responsabilité serait le seul fait de l’entrepreneur. Il est plutôt vu comme une étape essentielle, voire indispensable à la réussite, et qui mérite d’être étudiée en profondeur. Une citation attribuée à Winston Churchill « le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » illustre parfaitement le processus de l’échec entrepreneurial. Les entrepreneurs peuvent parler de leur échec librement pour dire qu’il fait partie du processus d’apprentissage. Des activités mises en place pour donner la parole aux entrepreneurs afin de communiquer leur expérience, comme l’initiative Camp Fail au Québec, des conférences spécifiques en échec entrepreneurial en France et d’autres initiatives en attestent.

Les travaux de De Hoe et al. (2018), Nielsen et Sarasvathy (2011) montrent que les entrepreneurs qui ont vécu l’échec entrepreneurial sont plus susceptibles de recréer une entreprise. Cette dynamique entrepreneuriale peut être liée à une dynamique territoriale permettant aux entrepreneurs de profiter des opportunités afin de repartir sur une nouvelle aventure entrepreneuriale. A ce jour, peu d’études examinent le contexte de la réintégration entrepreneuriale après l’échec. Beaucoup reste donc à faire pour identifier et analyser les facteurs contextuels qui peuvent faciliter ou empêcher la réintégration. Ils concernent les écosystèmes (Simmons et al., 2019), les structures sociales préexistantes (Giddens, 1984), l’environnement dynamique et concurrentiel (Raisch et Birkinshaw, 2008) et les contraintes institutionnelles (Amankwah-Amoah et al., 2019). En général, les obstacles et barrières qui prévalent sur un territoire nuisent aux activités entrepreneuriales (Agarwal et al., 2007; Acs et al., 2013). C’est pourquoi, il est pertinent d’examiner les effets des facteurs contextuels sur les entrepreneurs en échec qui souhaitent recommencer leur aventure et, suivant Guerrero et Pena-Legazkue (2019), repérer les contextes spatiaux favorables au déclenchement d’une activité entrepreneuriale répétée et accélérée.

D’où l’importance de la dimension territoriale dans le renouvellement des activités entrepreneuriales notamment après un cas d’échec. L’écosystème entrepreneurial d’un territoire donné aura pour mission de prévenir, d’apporter de l’aide afin de guérir et enfin, d’aider les entrepreneurs à rebondir. C’est dans ce cadre que s’inscrit le 5ème Colloque Interdisciplinaire sur la défaillance d’Entreprise (CIDE).

Les sujets antérieurs du colloque ont été articulés autour de trois grandes thématiques : CIDE 1 a abordé la défaillance de l’entreprise sous l’angle juridique, CIDE 2 a été consacré à la relation entre la PME et l’échec, CIDE 3 a été dédié à l’analyse de l’échec comme processus multidimensionnel et CIDE 4 a mis l’accent sur les processus d’échec.

Le prochain CIDE placera la relation entreprise/entrepreneur-territoire au cœur de la réflexion sur l’échec entrepreneurial. Comment repenser cette relation pour aider les entreprises à faire face au risque d’échec, et cela à des échelles différentes (locale, régionale, nationale) ? Comment amener les « parties prenantes » à prendre conscience de la nécessité de concilier l’échec et le rebondissement dans leurs stratégies territoriales ? L’entrepreneur vit cette expérience d’échec, il développe un processus d’apprentissage et c’est lui encore qui est en mesure de rebondir sur une nouvelle aventure. Mais la notion de territoire est représentée de multiples manières. Géographique, bien sûr, mais aussi par les acteurs qui y opèrent, donnant ainsi une dimension plus complexe à cette notion comme dans le cas des écosystèmes entrepreneuriaux où interviennent des acteurs publics et privés, qui combinent des niveaux de gouvernance différents (municipalités, provinces, etc.) et qui accueillent des producteurs, des décideurs publics et des acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Toutes les contributions à dimension empirique ou théorique, quantitatives ou qualitatives, sur le thème de l’échec entrepreneurial (petites, moyennes ou grandes) et/ou des acteurs ayant connu l’échec, sont les bienvenues. Il sera apprécié les communications portant plus particulièrement sur les expériences des entrepreneurs en échec entrepreneurial, les expériences des acteurs publics, privés, associations, municipalités et villes formant un territoire précis pour prévenir, mais aussi pour rattraper l’échec entrepreneurial et donner l’opportunité aux entrepreneurs de rebondir.

On peut citer les thèmes suivants (liste non exhaustive)  

  • L’échec comme processus d’apprentissage
  • Échec entrepreneurial et accompagnement
  • Formes et conséquences de l’échec selon les formes entrepreneuriales (coopératives, entreprises familiales, etc.)
  • Échec et santé de l’entrepreneur
  • Vision territoriale de l’échec
  • Initiatives locales de lutte contre l’échec entrepreneurial
  • Réintégration entrepreneuriale après l’échec
  • Le rôle du contexte spatial/territorial dans la réintégration entrepreneuriale
  • Approches théoriques de l’échec entrepreneurial
  • Etc.

Instructions aux auteurs

Les textes ne dépasseront pas 15 pages (8 000 mots), hors annexes et liste de références, en format A4 (210 mm x 297 mm), interligne simple et marges de 2,5cm partout. Les pages composant le texte seront numérotées en bas au centre à partir du numéro 1. Le corps de texte utilisera une police Times New Roman de taille 12, alors que les tableaux, les graphiques et la liste de références seront rédigés en taille de 10. La première page présentera le titre, les noms des auteurs et leurs coordonnées, le résumé et les mots-clés ; ces éléments à l’exception de ceux qui concernent les auteurs seront repris à la deuxième page. Les textes seront soumis en version Word (.docx où .doc).

Les meilleurs articles présentés se verront proposer une publication dans le numéro spécial de la Revue Canadienne des Sciences de l’Administration (http://cjas-rcsa.ca/?lang=fr ) en français ou en anglais

Comité d’organisation

Maarouf Ramadan (université de Sherbrooke), Xavier Brédart (humanOrg, université de Mons) et Éric Severin (université Lille). Pour toute information complémentaire, veuillez-vous adresser à :

maarouf.ramadan@usherbrooke.ca ; xavier.bredart@umons.ac.be ; eric.severin@univ-lille.fr